Le ciel risque bien de nous tomber sur la tête. Une ancienne station spatiale chinoise devrait s'écraser sur Terre entre fin 2017 et début 2018, note Europe 1, lundi 23 octobre. Le problème, c'est que les scientifiques ignorent encore le point d'impact de cet engin de 8,5 tonnes et de dix mètres de long, qui se trouve désormais à moins de 300 km de notre planète.
Tiangong-1 ("palais céleste" en chinois) est un module expérimental lancé en 2011, pour tester les technologies nécessaires à la mise en orbite d'une station spatiale habitée. Le vaisseau n'est plus opérationnel depuis 2013, selon Futura Sciences. Jusque-là, rien d'anormal : les engins spatiaux ont une durée de vie limitée.
Si la majorité de ces engins reste en orbite autour de notre planète, il arrive que certains retombent sur Terre. Les agences spatiales s'efforcent alors de contrôler la chute, afin que les vaisseaux s'abîment dans l'océan Pacifique, le plus loin possible de tout territoire habité. La station spatiale Mir a ainsi terminé son parcours dans ce "cimetière de satellites", en 2001. Le vaisseau de 129 tonnes et 31 mètres de long s'est écrasé sans encombre non loin des îles Fidji, rappelle L'Obs.
Le problème, c'est que l'agence spatiale chinoise a perdu le contrôle de Tiangong-1, fin 2016. Elle ne peut donc plus contrôler sa trajectoire, ni prédire avec précision son point de chute. Mais Pékin se veut rassurant. "Selon nos calculs et nos analyses, la plus grande partie du laboratoire spatial se consumera durant la chute", assure la directrice adjointe du bureau des vols spatiaux habités, citée par l'agence officielle Xinhua (en anglais).
D'autres scientifiques, comme Jonathan McDowell, ne sont pas de cet avis. Cet astrophysicien de Harvard, interrogé par le Guardian (en anglais),estime que des débris pouvant atteindre 100 kg pourraient s'écraser sur Terre. "Même deux jours avant que [Tiangong-1] ne rentre [dans l'atmosphère], on ne saura probablement pas quand il s'écrasera", prévient-il. Il mise plutôt sur une fenêtre de "plus ou moins sept heures" pour avoir une certitude sur l'heure de l'impact. "Ne pas savoir quand il va s'écraser signifie qu'on ne saura pas où il va s'écraser", ajoute le scientifique.
Il n'y a toutefois pas de quoi paniquer. Selon la
Nasa (en
anglais), la probabilité qu'un débris spatial heurte un humain est de 1 sur 3 200. Les océans recouvrent en effet 70% de la surface de la planète, rappelle Europe 1. Et
même si des morceaux de Tiangong-1 s'écrasaient sur un continent, seuls 2,5% des terres émergées sont habités. Cela ne suffit pas à vous rassurer ? Vous pouvez toujours suivre en direct
la trajectoire de la station spatiale chinoise sur ce
site.
francetvinfo.fr
Le 23 octobre 2017
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