Deux attentats à la voiture piégée ont visé vendredi à Mogadiscio le palais présidentiel et un hôtel, faisant au moins dix-huit morts et vingt blessés.
"Nous avons jusqu'à présent récupéré les corps de 18 personnes décédés et de 20 blessés de l'un des sites de l'attentat", a déclaré à l'AFP Abdukadir Abdurahman Aden, des ambulances Aamin.
La première explosion, suivie par des tirs d'armes à feu, a frappé un poste de contrôle près de Villa Somalia, le siège du gouvernement.
"Je peux confirmer qu'une attaque s'est produite à proximité du palais présidentiel", a déclaré un officier de police somalien, Ibrahim Mohamed. "Une autre voiture chargée d'explosifs a détonné près d'un hôtel récemment ouvert".
Selon un officier de sécurité, Abdulahi Ahmed, cinq des assaillants ont été tués par les forces de l'ordre et "la situation est revenue à la normale".
Les islamistes shebab affiliés aux jihadistes d'Al-Qaïda, coutumiers de ce genre d'attaque, ont revendiqué le double attentat dans un communiqué sur internet, affirmant avoir visé des services gouvernementaux.
Les shebab tentent depuis 2007 de renverser le fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les plus de 20.000 hommes de la force de l'Union africaine, venus d'Ouganda, du Burundi, de Djibouti, du Kenya et d'Ethiopie.
Chassés de Mogadiscio en août 2011, les shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, jusque dans la capitale Mogadiscio, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.
Même s'ils ne l'ont pas revendiqué, ils ont été rendus responsables de l'attentat au camion piégé du 14 octobre dans le centre de Mogadiscio, le plus meurtrier de
l'histoire de la Somalie, qui a fait au moins 512 morts.
AFP
Le 24 février 2018
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