Le Forum économique mondial, qui se tiendra du 22 au 26 janvier, s'est choisi un thème herculéen: «Construire un avenir commun dans un monde fracturé». Et pour mener les travaux, le professeur Klaus Schwab, fondateur en 1971 et directeur général du grand raout des «maîtres du monde», a décidé de confier les clés à sept femmes d'exception. Leur rôle consistera à diriger les débats et, in fine, formuler une synthèse.
La diversité des métiers est idéale. Une syndicaliste, l'Australienne Sharan Burrow, secrétaire générale la Confédération syndicale internationale (CSI). Une physicienne, l'Italienne Fabiola Gianotti, qui dirige le Cern près de Genève. Une industrielle, la Française Isabelle Kocher, directrice générale d'Engie. Une financière, Christine Lagarde, patronne du FMI. Une autre industrielle, l'Américaine Ginni Rometty, PDG d'IBM. Une entrepreneuse sociale, l'Indienne Chetna Sinha, qui, à la tête de la fondation Mann Deshi, aide un million de chefs d'entreprise femmes. Une politique, la Norvégienne Erna Solberg, première ministre de son pays.
Le panel semble parfait. Il n'y manque qu'une artiste. Mais elles le sont toutes pour s'être inventé des carrières aussi réussies.
Tout autant qu'un forum, Davos 2018 sera un gynécée.
Emmanuel Macron pourra-t-il y résister? Le président de la République n'a pas dit s'il participerait. Il s'est contenté de réunir mardi à l'Élysée une cinquantaine de chefs d'entreprise français qui viendront à Davos et qu'il considère comme des «ambassadeurs de l'attractivité de la France». Séducteurs, faites attention quand même à ne pas en faire trop.
Par Journaliste Figaro Jean-Pierre
Robin
Le 21 décembre 2017
Écrire commentaire