En Guinée, les écoles et les universités ont rouvert ce matin, comme prévu, après trois semaines de grève des enseignants et des manifestations qui ont mal tourné lundi, puis hier en banlieue
de Conakry. Sept personnes sont décédées au total. L'université Gamal Nasser est bien ouverte, mais la cour est quasiment déserte, les couloirs très calmes. Seuls quelques étudiants sont
venus jusqu’à la faculté, comme Kalidou Diallo qui a trouvé les portes de son département de génie électrique fermées. Quelques cours ont tout de même eu lieu ce matin, mais l’équipe
enseignante n’est pas au complet. A quelques mètres, au complexe scolaire, plusieurs représentants de la direction communale de l’Education organisaient la réouverture minutieusement. Et on
sentait une pointe de tension vers 8 heures, heure locale, car les élèves des écoles élémentaires collègues et lycées n’ont pas été en classe depuis trois semaines. Dans une école privée,
proche des quartiers où les manifestations ont éclaté en début de semaine, seulement 50 % des effectifs sont présents, selon la direction car des parents ont préféré garder leurs enfants à la
maison pour des raisons de sécurité. D’autres, élèves ou professeurs, ne se sont pas présentés parce que la circulation est perturbée, notamment dans Conakry. Enfin, certains enseignants sont
toujours en grève, notamment les militants de la dizaine de syndicats qui n’avaient pas été associés aux négociations avec les autorités. Et un syndicaliste d'expliquer qu'au sein même des
fédérations qui ont participé aux tractations, l’accord entre syndicats et gouvernement ne fait pas l’unanimité.
Le 22 février 2017
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