Le délestage pendant les jours du match du Syli national était ainsi devenu une véritable aubaine pour de nombreux jeunes
vandales et désœuvrés des banlieues de la capitale, qui transformaient, en toute impunité et au grand dam des usagers, les voies publiques en une vaste scène de rackets, d’extorsions et de
pillages organisés.
Le nombre des victimes allait crescendo au fil des matches du Syli. Parmi les cas d’agression les plus récents, celui de Sanassy Kéïta, le journaliste de la RTG qui couvre les activités du
Président de la République.
En effet, celui-ci a été la cible d’un groupe de bandits qui l’a systématiquement extorqué de tous ses biens le mercredi nuit lorsqu’il quittait la RTG pour se rendre au domicile de sa
grande sœur. Il est tombé dans le guet-apens à partir de 22 heures sur la route ''Le Prince'' entre Hamdallaye-Pharmacie et Bambéto. Joint par téléphone, notre confrère confirme l’agression
et déplore la perte d’une importante somme et de matériels de reportage qu’il avait à bord de la voiture.
« Je quittais la RTG-Koloma où je venais de monter l’intégralité de l’élément sur le voyage du président au dernier sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba pour l’émission ‘’Infos
plus’’. Je me rendais donc chez ma grande sœur à Hamdallaye pour discuter avec elle des programmes de sacrifices de mon grand frère qui est décédé à Guéckédou lorsque j’accompagnais le
président à Davos et à Addis-Abeba. Entre Hamdallaye-Pharmacie et Bambéto sur l’autoroute ''Le Prince'', notre voiture a été stoppée net au niveau d’un barrage dressé par des jeunes
loubards du secteur. Aussitôt qu’on s’arrêta pour essayer de comprendre ce qui n’allait pas, nous nous sommes brusquement vus envahis par une cinquantaine de jeunes. Certains m’ont pris au
collet et pendant ce temps, d’autres me dépouillaient de tout ce que j’avais. Ils ont emporté avec eux mon appareil photo numérique, mon ordinateur portatif qui contient tous mes reportages
de la présidence, une importante somme d’argent et la voiture a été littéralement endommagée. Quant au sergent Youssouf DIALLO, connu sous le nom de ‘’WARIKASSIA’’ qui m’accompagnait,
il s’est vu arracher le revolver qu’il portait sur lui après un long combat’’, nous a confié notre collègue victime.
Après l’attaque, nous a-t-il déclaré, les gendarmes sont descendus sur le terrain pour des perquisitions. Certains riverains ont été interpellés et seraient actuellement entendus pour des
fins d’enquête. Nous y reviendrons….
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