Le président guinéen, Alpha Condé, a accordé, lundi, sa grâce à 15 militants de l'opposition radicale, condamnés pour 'fait de violences' lors de la marche pacifique organisée le 27 septembre
dernier par le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition, a rapporté la télévision publique d’Etat. M. Condé, qui avait invité, il y a deux semaines, une dizaine de
leaders politiques de la mouvance et de l’opposition à une reprise du dialogue, avait assuré lors des échanges à la suite de la demande de libération des personnes arrêtées au cours de la marche,
qu’il ne pouvait pas se substituer à la justice, mais que la loi l’autorise à signer un décret de grâce.
Les leaders du Collectif des partis pour la finalisation de la transition, qui avaient appelé en septembre dernier à une marche pacifique, avaient posé comme préalable la libération des détenus
avant tout dialogue.
Deux jeunes manifestants avaient été tués par armes blanches au cours de cette manifestation, tandis que plusieurs autres avaient été blessés, ainsi que des dizaines interpellés.
Le président Condé avait accordé sa grâce à une dizaine de militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo, candidat malheureux au second tour de la
présidentielle, qui avaient été arrêtés le 3 avril dernier à l’arrivée de leur leader à l’aéroport international de Conakry Gbessia.
En accordant à nouveau sa grâce à 15 militants de l'opposition, le chef de l'Etat guinéen a réitéré son engagement à 'recoller le tissu social, devenu fragile'. Il a mis en place, à cet effet,
une Commission nationale de réconciliation, co-dirigée par l’archevêque de Conakry, Mgr Vincent Coulibaly, et l’imam El Hadj Mamadou Saliou Camara.
Pana
06/12/2011
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