Guinée: Gratuité de l’enseignement élémentaire à partir de l’année prochaine

Education - Le gouvernement guinéen a pris l’engagement de rendre gratuit l’enseignement élémentaire à partir de l’année prochaine sur l’ensemble du territoire national, a annoncé mardi à Dakar, le ministre guinéen de l’Enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique, Ibrahima Kourouma. S’exprimant à l’occasion du lancement dans la capitale sénégalaise du rapport mondial de suivi de l’Education Pour Tous (EPT) 2011, l’officiel guinéen a indiqué que le nouveau régime a hérité d’un système éducatif complètement désorganisé avec des élèves dont le niveau est très bas.

C’est pourquoi, les nouvelles autorités guinéennes ont décidé d’instaurer la discipline, la rigueur à l’école et donner aux élèves ainsi qu’aux enseignants de ce pays une formation de qualité, a-t-il indiqué.

A l’en croire, la gratuité de l’enseignement va permettre de réduire les dépenses des parents afin qu’ils aient la volonté et le courage d’envoyer leurs enfants à l’école, mais aussi d’augmenter le taux de scolarisation qui est très faible dans certaines localités du pays.

En partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM), des cantines scolaires seront instaurées pour accompagner cette réforme, a dit M. Kourouma avant de poursuivre que des structures scolaires seront construites à moyen terme afin de faire disparaître la pléthore d’élèves dans les classes.

La récupération d’enfants de réfugiés pendant la dernière crise et l’accroissement du taux de scolarisation des filles font aussi partie des grandes orientations adoptées par le gouvernement guinéen pour atteindre l’objectif d’éducation pour tous d’ici à 2015.

Il est aussi prévu dans le cadre du projet 'Filles Education et Réussite', la construction en 2012 d’un lycée des jeunes filles; des prix seront organisés pour les meilleures afin de les encourager à aller à l’école.

PANA

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Akoye Massa ZOUMANIGUI (mercredi, 02 mars 2011 13:39)

    Je crois tout au moins que "La Guinée is came back" d'Alpha Condé n'est pas un retour à la médiocrité. La gratuite de la scolarité n'est nullement synonyme de bonne formation. Il faut plutôt augmenter substantiellement le salaire des enseignants à tous les niveaux pour éviter leur évaporation pour d'autres secteurs où ils complètent leur salaire pour satisfaire le minimum vital familial.
    Le régime de Sékou Touré avait appliqué la même politique et nous savons où cela nous a ammenés. Ce n'est pas la même chose que ces ministres vont nous faire subir.
    En Guinée, les écoles privées forment mieux. Et le constat, c'est que ce sont les mêmes enseignants qui donnent la formation dans le secteur public. Où est le problème? C'est simple à trouver. Il n'y a pas de rigueur sur eux dans le public, mais au privé, ils sont obligés de bien préparer et de faire une bonne prestation.
    Si dans le public, on paye mieux qu'au privé, même si on y est rigoureux on peut obtenir un résultat. Si les encadreurs du privés sont plus exigeants c'est parce qu'ils payent mieux; mais parallèlement, les parents payent la scolarité de leurs enfants. La gratuité n'est plus à la mode. On n'est plus au stade de l'enseignement de masse. Si tout le monde doit être instruit, tout le monde doit aussi contribuer à sa formation.