La société montalbanaise Prooftag qui développe le code à bulles réputé infalsifiable a sécurisé les procédures de vote de l'élection présidentielle en Guinée. Avec succès... Le résultat de cette élection a été admis par tous. Une première dans le pays.
Le vainqueur est… » Ce genre de proclamation ne coule pas forcément de sources sur le terrain politique africain. Notamment en République de Guinée (1) où la vie démocratique s'est longtemps révélée chaotique. Les résultats de l'élection présidentielle officialisés par la cour suprême le 3 décembre dernier (donnant Alpha Condé vainqueur avec 52,52 % des voix) ont pourtant été admis par tous les acteurs du scrutin et la population…
Ce scrutin au long cours débuté en juin dernier opposait dans un premier temps 24 candidats. Compliqué ! D'autant plus compliqué que les procédures de vote n'offraient pas toutes les garanties de sécurité.
« La providence nous a fait rencontrer Prooftag », assure Pathé Dieg, directeur des opérations au sein de la commission électorale nationale indépendante (CENI).
Inventeur du code à bulles (lire ci contre), Prooftag a donc proposé de sécuriser les documents de votes avec son procédé, le tout associé à une organisation simple et efficace de remontée des PV vers les destinataires patentés (préfectures, État, CENI). « La réalité nous a prouvé que nous avions raison », poursuit Pathé Dieng. La disparition temporaire d'un carton de PV à l'issue du premier tour aurait pu anéantir l'élan démocratique engagé. « La situation était tendue, la suspicion généralisée, reconnaît Clément kaiser directeur général de Prooftag, mais le code à bulles a permis de mettre tout le monde d'accord ». L'inviolabilité du code à bulles et l'organisation mise en place ont écarté tout risque de manipulations et convaincu tous les acteurs du scrutin. « Prooftag a sauvé une situation qui était en train de dériver », poursuit Pathé Dieng.
En Guinée ou d'autres scrutins se profilent, on salue le partenariat établi avec Prooftag : « Le résultat a été au-delà de nos espérances ».
Hier, une délégation de la CENI guinéenne est venue à Montauban. Au siège de Prooftag, les dirigeants ont pu leur montrer d'autres applications du code à bulles, pour réaliser par exemple des cartes d'électeurs infalsifiables… De quoi restaurer l'indispensable confiance qui sied au terrain démocratique ?
(1) Également nommée Guinée Conakry… À ne pas confondre avec la Guinée Équatoriale et la Guinée Bissau.
Prooftag qui a récemment levé 8 m € pour son développement, prévoit d'exporter son code à bulles sur tous les continents. Il y a quelques mois, l'entreprise a ainsi été qualifiée par les autorités chinoises pour les aider dans leur lutte contre la contrefaçon. Mais ce système de codes à bulles, n'est pas seulement réservé aux documents administratifs. Prooftag certifie aussi des montres de luxe, des grands crus classés, des œuvres d'art ou des vêtements. Le dernier tour de table, réussi par le biais du cabinet Pramex International va permettre d'augmenter les capacités de production de Prooftag. Le chiffre d'affaires 2010 de 1 m € devrait sensiblement progresser en 2011.
Observateurs>Internationaux. Ont suvi le dernier scrutin présidentiel en Guinée et du même coup, découvert le système sécurisé du code à bulles développé par la société montalbanaise Prooftag.
« Les élections chez nous, c'était un peu comme une formalité où tout était joué d'avance. Les résultats étaient toujours constestés»
Pathé Dieng , Directeur des opérations au sein de la commission eletorale indépendante (CENI) de Guinée Conakry.
Le 05.01.2011 à 11:32
Ladépêche.fr
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