APA-Abidjan (Côte d’Ivoire) Les combats entre des hommes armés insurgés dénommés ‘’Commando invisible’’ et les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire
(Fds, pro-Gbagbo) se sont brusquement intensifiés lundi sur plusieurs fronts à Abidjan, a constaté APA, à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
Après le quartier populaire de Yopougon (majoritairement favorable à Laurent Gbagbo) où des tirs nourris ont été entendus lundi très tôt le matin « dans les environs de la résidence du Chef
d’Etat-major des armées (CEMA), le Général de corps d’armées, Philippe Mangou, les combats ont atteint plusieurs quartiers d’Abidjan.
Un communiqué des FDS lu à la télévision nationale indique que les « escarmouches » à Yopougon « n’ont nullement touché la résidence du chef d’Etat major des armées à Yopougon Andokoi… » Et que
le CEMA, le Général Philippe Mangou, « est comme à son habitude à son travail…alors que des rumeurs persistantes le localisent au 43e BIMA, la base de l’armée française en Côte d’Ivoire où il se
serait réfugié.
Ainsi, à Williamsville, Abobo-Anador, Plateau-Dokui, Koumassi, des combats se sont déroulés à l’arme automatique, « souvent ponctués de tirs d’armes lourdes, surtout à Abobo », a confié un
ressortissant de ce quartier.
Lundi vers 16h GMT (locales), des tirs nourris ont été entendus dans le quartier de Koumassi au sud d’Abidjan où ils se sont intensifiés. Des jeunes gens du quartier, proches du président
Ouattara ont incendié un autobus dans le secteur de la ligne 26, non loin du Centre social.
En début de soirée, un exode massif de populations désemparées a été constaté à Williamsville dans la commune d’Adjamé qui abrite, deux camps importants, celui de la compagne républicaine de
sécurité (CRS I) et Agban, le plus grand camp de gendarmerie du pays.
Depuis la rencontre au sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine qui a adoubé Alassane Dramane Ouattara comme président de la Côte d’Ivoire, les tensions se sont ravivées dans
le pays.
« La Côte d’Ivoire n’a jamais été aussi proche d’une guerre civile généralisée », a confié à APA un haut fonctionnaire de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI).