Le gouvernement burkinabè a décidé de fermer jusqu'à nouvel ordre les établissements d'enseignement du pays suite aux actes de vandalisme perpétrées mercredi par des élèves dans la plupart des régions du pays.
Selon un communiqué publié jeudi par le ministères en charge de l'éducation, cette mesure concerne aussi bien les établissements d'enseignement du préscolaire, du primaire, du post-primaire que du secondaire et de l'université.
La réouverture des classes, rappelle-t-on, avait été décidée le 7 mars dernier par le gouvernement qui les avait pourtant fermées pendant une dizaine de jours, suite aux violences consécutives au décès de l'élève Justin Zongo à Koudougou (100 km à l'ouest de Ouagadougou) et dans d'autres régions.
Selon le communiqué, la réouverture des établissements d'enseignement sur l'ensemble du territoire national avait été faite à la demande "pressante" des parents d'élèves pour éviter des perturbations à l'année scolaire en cours.
En accédant à cette requête, le gouvernement invitait par ailleurs l'ensemble des acteurs du système éducatif au calme et à la sérénité dans la conduite des activités académiques et pédagogiques.
Malheureusement, constate le gouvernement, depuis la réouverture des établissements, au lieu d'un déroulement normal des activités académiques et pédagogiques, les élèves sont utilisés comme des boucliers humains par les organisateurs des manifestations mettant ainsi leur vie en danger.
Le gouvernement souligne que l'issue des investigations en cours, permettra de situer les responsabilités des uns et des autres dans les actes de vandalisme. Mais d'ores et déjà des individus considérés comme des instigateurs auraient été appréhendés, indiquent des observateurs qui craignent une chasse aux sorcières.
Des édifices publics dont le gouvernorat de la région du Nord, ainsi que le commissariat de police ont été saccagés puis incendiés, mercredi à Ouahigouya (230 km au Nord de Ouagadougou) par des élèves en colère qui continuent de demander justice et vérité pour leur camarade Justin Zongo décédé des suites de sévices corporels dans un commissariat de police.
Outre la ville de Ouahigouya, des manifestations ont été signalées dans une dizaine de localités du pays où des commissariats de police et d'autres édifices publics ont été saccagés et incendiés par les manifestants.
Xinhua
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