D’après l’entourage du préfet, 64 des 1 016 migrants évacués sont considérés comme « vulnérables » (femmes, enfants, personnes âgées), dont 11 mineurs.
Au total, 500 migrants seront hébergés dans Paris dans des structures d’accueil, principalement des gymnases, mobilisées pour accueillir les personnes évacuées.
Les quelque 500 migrants restants seront, eux, acheminés vers des structures en Ile-de-France
Le Millénaire au coeur d’un bras de fer
L’opération a débuté peu après 6 heures sur
le campement du Millénaire (XIXe arrondissement), au
coeur d’un bras de fer entre le gouvernement et la mairie de Paris, qui se renvoient la responsabilité de la gestion de ces campements de migrants.
Paris, Porte d’Aubervilliers le 30 mai 2018. Evacuation du campement de migrants du Millénaire. LP/Arnaud Dumontier
Cette évacuation, la 35e organisée dans la capitale depuis trois ans, « conduira à l’hébergement temporaire des personnes concernées dans une vingtaine de sites de Paris et de la région parisienne puis à l’examen de la situation administrative de ces personnes », avait déclaré le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb dans un communiqué.
Des conditions de très grande précarité
Originaires essentiellement du Soudan, de Somalie et d’Erythrée, ces migrants étaient installés dans des conditions de très grande précarité sous des tentes
serrées le long du canal de Saint-Denis, sous le périphérique.
Paris, Porte d’Aubervilliers le 30 mai 2018. Evacuation du campement de migrants du Millénaire./LP/Arnaud Dumontier
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A 8 h 30, l’opération bien rôdée par les forces de l’ordre, était très bien avancée selon nos informations. Jusqu’à présent tout s’est déroulé dans le calme. A
9 h 30, l’évacuation était terminée et les opérations de nettoyage pouvaient débuter.
Près de 24 structures d’accueil, essentiellement des gymnases, ont été mobilisés en Ile-de-France pour accueillir les migrants, selon la préfecture de police. «
Si un dispositif calibré de pré-accueil n’existe pas sur l’ensemble du territoire, ce type de phénomène va recommencer », assure Pierre Henry, directeur général de l’ONG France terre d’asile,
présent sur place.
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Deux autres campements sont installés depuis des mois à Paris : sur
le canal Saint-Martin, où vivent quelque 800 migrants (surtout des Afghans), et porte de la Chapelle, avec 3 à 400 personnes.
Cécile Beaulieu*, leparisen.fr
Le 31 mai 2018
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