Succès de l’agriculture africaine : la production céréalière tire l’économie vers le haut

En Afrique la production des céréales (maïs, mil, sorgho et riz) est passée de quelques 16 millions de tonnes en 1980 à environ 52 millions de tonnes en 2008. En général, le rythme d’accroissement des productions agricoles estimé à environ 4% est supérieur à celui de la population, estimé à 2,6%.

La Banque Mondiale dans son rapport « Global Economics Prospects » défend l’idée qu’une meilleure productivité agricole est l’une des causes du rebond de la croissance économique africaine.

La production céréalière est un moteur de l’économie africaine

Ainsi le volume de la production du maïs a été multiplié par plus de cinq, et celui du riz par trois. L’augmentation de la production des céréales s’explique principalement par le doublement des surfaces cultivées.

En plus de la performance agricole, l’Institut de Bretton Woods mentionne la reprise mondiale, l’accroissement de la demande pour les matières premières et une augmentation de la l’investissement direct étranger pour expliquer un bon en avant de 4,7 % en 2010.

Outre des gains de productivité obtenus par ces spéculations, on assiste aussi à une extension de leur zone de production.

Les grands bassins agricoles d’Afrique de l’Ouest ont accrus leur productivité

Le bassin sahélien correspond aux grandes agglomérations urbaines allant du Nord du Nigeria jusqu’en Guinée, en passant surtout par le Niger et le Burkina et le Mali. Ce bassin est caractérisé par la prévalence d’un modèle de consommation fortement dominé par les céréales locales notamment le mil, le sorgho et le riz complétées depuis quelques années par le maïs. Cette zone a une norme moyenne de consommation par habitant de 220 kg. La part des céréales locales dans le volume total des céréales consommées dépasse souvent les 60% et peut atteindre des pointes de 70 à 80 % dans certains pays comme le Niger et le Mali.

Le bassin côtier correspond cette région qui s’étant du Sud du Nigeria au Sénégal. C’est la zone la plus urbanisée de l’Afrique de l’ouest, notamment la grande conurbation qui va de Abba au sud-est du Nigeria à Abidjan en Côte-d’Ivoire. Ce bassin a connu une nette évolution des habitudes alimentaires des populations qui substituent la consommation des produits à tubercules et racines (ignames, patates douces, manioc) aux céréales dont l’essentiel est importé du marché international.

L’agriculture contribue à la croissance économique du continent

Investir dans l’agriculture permet également la croissance du PIB. Comme le rappelle la Banque Mondiale, le taux de croissance de 9 % enregistré par l’Ethiopie en 2010 est essentiellement due au dynamisme du secteur agricole. Le pays tire ainsi profit des investissements dans le réseau routier et l’électricité qui sont les principaux facteurs ayant permis l’émergence de petits exploitants agricoles. Le Malawi a également enregistré en 2010 une croissance du PIB de 6,8 % grâce notamment à l’amélioration du rendement du maïs.

A l’avenir les excédents budgétaires dus aux revenus de l’agriculture céréalière pourraient être alloués à un investissement massif dans les infrastructures de transport afin de réduire les coûts d’acheminent des produits depuis les zones de production rurales vers les zones urbaines de consommation.

 

APA


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