Le ministre des Mines et de la Géologie, M. Mohamed Lamine Fofana, a écrit, le 24 août dernier à RUSAL/FRIGUIA et à la CBG/HALCO pour leur signifier ‘‘la fin heureuse du
contentieux ‘’ entre les retraités d’août 2009 et ces sociétés minières.
Dans sa lettre, le ministre Fofana exige de la CBG, le règlement de 1,5 millions de dollars - correspondant à 23 mois de salaire- en faveur de 408 retraités de la CBG. Et le
règlement de 19 mois de salaires à 132 retraités de FRIGUIA. En retour, le gouvernement guinéen exige des retraités, de quitter les maisons des cités occupées avant le 30
septembre 2011 et la reconnaissance par écrit de leur retraite définitive. Ce dernier point était justement le point d’achoppement entre la CBG et ses anciens travailleurs. Selon
une source de la compagnie sise à Boké, « la CBG est prête à négocier à condition que les travailleurs reconnaissent leur retraite définitive.»
Problème : ces travailleurs retraités ont nonobstant la lettre du ministre, bloqué jeudi 25 août, le train minéralier de la compagnie avant une intervention musclée des forces de
l’ordre. « Cela ne nous effraie pas. Nous gardons intacte notre position », indique notre interlocuteur.
Du côté de FRIGUIA, la direction chercherait des moyens pour s’acquitter des 50% des 19 mois de salaire. Les autres l’année prochaine. « Car cette somme n’est pas prévue par le
budget annuel», précise-t-on.
Le gouvernement par cette lettre vient donc de trancher une affaire qui n’a fait que trop durer. La poire (ou la patate, ça dépend) est donc divisée en deux : les retraités en
plus de leurs droits légaux liés à la retraite bénéficient d’un ‘‘bonus’’ correspondant au nombre de mois écoulés depuis leur mise à la retraite officielle. Et aux entreprises de
payer pour "éviter des émeutes" (dixit).
Pour rappel, le contentieux entre les retraités et ces deux sociétés minières remontent à l’époque du CNDD quand Dadis a sorti un décret sur le relèvement de l’âge à la retraite.
Des juristes avaient trouvé la démarche galvaudée et surtout le contenu flou. Les retraités ne tenant entre autres pas compte de la non rétroactivité de la loi avaient estimé
qu’ils bénéficiaient des avantages liés à ce décret.
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