Les autorités guinéennes ont soumis à leur parlement provisoire un nouveau Code minier pour une plus grande transparence et une meilleure gestion des richesses minières du pays, a-t-on appris
vendredi de sources officielles.
Le nouveau texte a été présenté mercredi par le ministre des Mines, Mohamed Lamine Fofana, au Conseil national de transition (CNT), mis en place début 2010 par le régime militaire de
transition, qui fait office d'Assemblée nationale.
Les membres du CNT ont une dizaine de jours pour l'examiner et l'adopter, a affirmé M. Fofana à la télévision publique.
Le projet comporte plusieurs innovations, liées notamment à l'institution de zones de réserves minières pour les générations futures et la limitation à cinq du nombre de permis de
recherches accordé à une société "pour un meilleur contrôle" de l'exploitation minière, selon des documents du CNT transmis à l'AFP.
Le nouveau Code minier doit remplacer celui en vigueur, vieux de plusieurs années, pour notamment prendre en compte l'augmentation du nombre de sociétés minières, une meilleure
implication de l'Etat dans la signature des contrats miniers et permettre aux populations guinéennes de davantage tirer profit de l'exploitation minière, selon des professionnels des mines.
Le texte présenté au CNT prévoit également des sanctions en cas de retard de démarrage dans une exploitation minière. Il "interdit" aux membres du gouvernement et aux fonctionnaires du
ministère des Mines "d'avoir des intérêts financiers directs ou indirects dans des entreprises minières".
Le nouveau Code "prône la préférence aux entreprises guinéennes dans les zones minières pour le choix des sous-traitants et fixe un quota minimal d'employés guinéens aux titulaires des
titres miniers pour toutes les phases d'évolution du projet", a indiqué M. Fofana.
La Guinée est dotée de ressources naturelles considérables. Selon certaines estimations, ce pays ouest-africain contient à lui seul plus du quart des réserves mondiales de bauxite, les
multinationales se disputent ses énormes réserves de fer mais la population peine à profiter de ce potentiel minier.
Les Echos
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