Le chef du parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et 11 personnalités de son camp ont été inculpés d'atteinte à la sûreté de l'Etat et placés en détention préventive, au moment où le président Alassane Ouattara dit "tendre la main" aux vaincus de la crise post-électorale.
Près de 40 personnes sont désormais inculpées et détenues dans les rangs du régime déchu le 11 avril, après quatre mois d'une crise sanglante - au moins 3.000 morts - née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.
Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'Guessan, le fils de Laurent Gbagbo, le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, et cinq autres personnes en résidence surveillée à Bouna (nord-est) ont été inculpés ces derniers jours, a déclaré à l'AFP Noël Djè, porte-parole par intérim du parquet d'Abidjan.
Cinq personnes assignées à résidence à Katiola (centre), dont l'ex-chef des "femmes patriotes" pro-Gbagbo, Geneviève Bro Grébé, et l'ancien ministre Jean-Jacques Béchio, ont été inculpées mardi, a-t-il poursuivi.
Désormais en détention préventive sur les mêmes sites, les 12 inculpés sont notamment accusés d'"atteinte à la défense nationale", de "complot contre l'autorité de l'Etat", "constitution de bandes armées", "participation à un mouvement insurrectionnel" et "rébellion", a précisé M. Djè.
Vingt-six pro-Gbagbo avaient déjà été inculpés d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou d'infractions économiques et sont détenus pour la plupart à Boundiali (nord). Parmi eux figurent l'ancien Premier ministre Gilbert Aké N'Gbo et plusieurs ex-ministres.
Laurent Gbagbo et son épouse Simone restent en résidence surveillée, l'un à Korhogo (nord) et l'autre à Odienné (nord-ouest). Arrêtés le 11 avril à Abidjan par les forces pro-Ouattara, appuyées par la France, après deux semaines de guerre, ils n'ont toujours pas été inculpés.
Pour être poursuivi, M. Gbagbo doit voir levée son immunité de membre de droit du Conseil constitutionnel, que lui donne son statut d'ancien chef de l'Etat. Le Conseil est dirigé depuis fin juillet par un allié de M. Ouattara, le vétéran de la classe politique et juriste Francis Wodié.
Les enquêtes préliminaires sur les crimes de sang commis durant la crise continuent, et le pouvoir compte sur une inculpation à terme de l'ancien président par la Cour pénale internationale (CPI), à qui il a demandé d'enquêter.
Ces nouvelles inculpations surviennent après le 51e anniversaire de l'indépendance au cours duquel Alassane Ouattara a "tendu la main" ce week-end au camp Gbagbo, spécialement aux exilés au Ghana. "Leur place est avec nous", a-t-il assuré, plaidant pour une "Côte d'Ivoire réconciliée et rassemblée".
Mais les intéressés ont de nouveau posé comme préalable la libération de leurs compagnons, certains mettant en doute la bonne foi de M. Ouattara.
Le camp Gbagbo et des ONG internationales ont plusieurs fois dénoncé ou redouté une "justice des vainqueurs" sous le nouveau président, qui a cependant promis la fin de l'impunité.
Selon ces ONG et l'ONU, des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre ont été commis par les deux camps durant la crise mais aucune personnalité pro-Ouattara, aucun combattant de son bord, n'a été inquiété.
Plusieurs militaires loyaux au régime Gbagbo ont à l'inverse été arrêtés. La justice ivoirienne a enfin lancé des mandats d'arrêt internationaux, visant notamment Charles Blé Goudé, figure de proue de l'ancien pouvoir et chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo.
Le chef du parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et 11 personnalités de son camp ont été inculpés d'atteinte à la sûreté de l'Etat et placés en détention préventive, au moment où le président Alassane Ouattara dit "tendre la main" aux vaincus de la crise post-électorale.
Près de 40 personnes sont désormais inculpées et détenues dans les rangs du régime déchu le 11 avril, après quatre mois d'une crise sanglante - au moins 3.000 morts - née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.
Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'Guessan, le fils de Laurent Gbagbo, le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, et cinq autres personnes en résidence surveillée à Bouna (nord-est) ont été inculpés ces derniers jours, a déclaré à l'AFP Noël Djè, porte-parole par intérim du parquet d'Abidjan.
Cinq personnes assignées à résidence à Katiola (centre), dont l'ex-chef des "femmes patriotes" pro-Gbagbo, Geneviève Bro Grébé, et l'ancien ministre Jean-Jacques Béchio, ont été inculpées mardi, a-t-il poursuivi.
Désormais en détention préventive sur les mêmes sites, les 12 inculpés sont notamment accusés d'"atteinte à la défense nationale", de "complot contre l'autorité de l'Etat", "constitution de bandes armées", "participation à un mouvement insurrectionnel" et "rébellion", a précisé M. Djè.
Vingt-six pro-Gbagbo avaient déjà été inculpés d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou d'infractions économiques et sont détenus pour la plupart à Boundiali (nord). Parmi eux figurent l'ancien Premier ministre Gilbert Aké N'Gbo et plusieurs ex-ministres.
Laurent Gbagbo et son épouse Simone restent en résidence surveillée, l'un à Korhogo (nord) et l'autre à Odienné (nord-ouest). Arrêtés le 11 avril à Abidjan par les forces pro-Ouattara, appuyées par la France, après deux semaines de guerre, ils n'ont toujours pas été inculpés.
Pour être poursuivi, M. Gbagbo doit voir levée son immunité de membre de droit du Conseil constitutionnel, que lui donne son statut d'ancien chef de l'Etat. Le Conseil est dirigé depuis fin juillet par un allié de M. Ouattara, le vétéran de la classe politique et juriste Francis Wodié.
Les enquêtes préliminaires sur les crimes de sang commis durant la crise continuent, et le pouvoir compte sur une inculpation à terme de l'ancien président par la Cour pénale internationale (CPI), à qui il a demandé d'enquêter.
Ces nouvelles inculpations surviennent après le 51e anniversaire de l'indépendance au cours duquel Alassane Ouattara a "tendu la main" ce week-end au camp Gbagbo, spécialement aux exilés au Ghana. "Leur place est avec nous", a-t-il assuré, plaidant pour une "Côte d'Ivoire réconciliée et rassemblée".
Mais les intéressés ont de nouveau posé comme préalable la libération de leurs compagnons, certains mettant en doute la bonne foi de M. Ouattara.
Le camp Gbagbo et des ONG internationales ont plusieurs fois dénoncé ou redouté une "justice des vainqueurs" sous le nouveau président, qui a cependant promis la fin de l'impunité.
Selon ces ONG et l'ONU, des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre ont été commis par les deux camps durant la crise mais aucune personnalité pro-Ouattara, aucun combattant de son bord, n'a été inquiété.
Plusieurs militaires loyaux au régime Gbagbo ont à l'inverse été arrêtés. La justice ivoirienne a enfin lancé des mandats d'arrêt internationaux, visant notamment Charles Blé Goudé, figure de proue de l'ancien pouvoir et chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo.
Afp
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