La Guinée en en rupture de sang

La capitale de la Guinée, Conakry, n'a plus de sang pour ses hôpitaux depuis deux semaines, a appris l'AFP mercredi auprès du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), une banque du sang du pays.

A Conakry, nous n'avons pas, au jour d'aujourd'hui de sang pour répondre aux besoins des malades de nos hôpitaux et ceci, depuis deux semaines. Il y a un vrai manque de sang, a déclaré à l'AFP André Loua, le directeur du CNTS, alors qu'un autre responsable a évoqué une rupture totale dans la capitale.

Depuis deux semaines, nous n'avons pas ravitaillé l'intérieur du pays. Il peut y avoir une crise dans ces régions, a ajouté M. Loua.

Aucune indication n'était disponible immédiatement sur la situation dans les provinces.

Il y a eu rupture total des moyens qui nous permettent de collecter le sang et de l'analyser en vue de fournir aux hôpitaux du sang pour les malades qui ont besoin d'une transfusion sanguine, a expliqué André Loua.

Cette pénurie de sang est à l'origine de la mort d'au moins une personne à Conakry, une femme décédée en début de semaine dans un hôpital faute de sang, a indiqué un membre du CNTS.

D'après les médias publics, informé de la situation, le président guinéen Alpha Condé a exprimé son indignation et a donné instruction pour procéder à des commandes de sang auprès de certains pays, tout en dénonçant l'irresponsabilité de certaines autorités sanitaires.

Je suis vraiment choqué par cette situation, a-t-il dit dans une déclaration diffusée mercredi.


AFP


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