L’ambassadeur de France en Guinée, Jean Graebling a profité de la célébration du 14 juillet ce jeudi, pour appeler la classe politique guinéenne au dialogue.
Dans son discours prononcé devant les officiels guinéens conviés à la réception organisée pour la circonstance à sa résidence à Conakry, le diplomate rappelle que ‘’la Guinée est un Etat en
construction, l’union fait la force et l’union naît bien souvent du dialogue.
La Guinée semble avoir franchi les plus grandes épreuves de ces dernières années parce qu’il a toujours su, par le dialogue, trouver des solutions, même si elles étaient parfois peu orthodoxes,
a-t-il ajouté.
Pour Jean Graebling ‘’les législatives sont inscrites dans l’agenda politique et l’achèvement de la transition politique renforcera la confiance des Guinéens dans leurs gouvernants. Il forgera la
confiance des investisseurs’’.
L’ambassadeur de France est revenu sur les péripéties qui ont entouré la présidentielle de l’année dernière, tout en saluant l’élection du président Alpha Condé.
Une victoire reconnue selon lui par son concurrent du second tour, Cellou Dalein Diallo, ‘’ un geste qui a permis de préserver la paix et la démocratie en Guinée’’.
Il n’a pas manqué également de rendre un hommage au Général Sekouba Konaté, président par intérim de la Guinée, ainsi qu’à son Gouvernement de transition, qui ont conduit le pays, avec
‘’détermination, vers les premières élections libres et démocratiques qu’aura connu le pays’’.
Maintenant que la Guinée est entrée dans une nouvelle ère, Jean Graebling reconnaît que l’immensité de la tâche avec de nombreux défis à relever.
Selon lui, cela exige ‘’la mobilisation de toutes les énergies autour des mêmes objectifs, qui consistent à préserver la paix, la démocratie, et impulser le développement économique et
social’’.
La France s’est engagée aux côtés de la démocratie, parce que les Guinéens en ont besoin et y ont droit, et parce que la stabilité de la Guinée est une garantie de la stabilité
sous-régionale.
Cet appel lancé en faveur du dialogue entre les acteurs politiques guinéens intervient à un moment où le pouvoir et l'opposition sont à couteaux tirés autour de certains points cruciaux entourant
l'organisation des législatives, dont la reprise intégrale du recensement des électeurs. Une initiative du gouvernement rejetée par l'opposition.
APA