Le président guinéen Alpha Condé a annoncé la suppression de tous les permis délivrés pour la coupe de bois et l'interdiction d'exporter du bois.
S'exprimant lors d'une cérémonie du lancement d'une vaste campagne de reboisement des forêts classées de la ville de Conakry mercredi, le président Condé a déclaré que son gouvernement voulait mettre fin aux activités de déstabilisation de la forêt et de la faune guinéennes, en procédant à la réanimation du système de gardiennage et de surveillance.
Pour Alpha Condé, la Guinée est suffisamment riche en ressources minières et agricoles pour ne pas avoir besoin d'exporter son bois.
"Elle peut donc se passer de sa forêt et de sa faune qui ont une grande importance sur la nature et sur le développement durable", a-t-il fait remarquer.
Dans le cadre de la lutte contre la déforestation et la dégradation de l'environnement, les autorités guinéennes ont décidé d'interdire la coupe et l'exportation de bois, et la chasse aux animaux sauvages, a indiqué le président guinéen.
Xinhua
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Akoye Massa ZOUMANIGUI (vendredi, 17 juin 2011 19:30)
J’apprécie la décision du Président de la République d’interdire la coupe de bois en Guinée : le pays est très vert pour que l’on le rende savanicole. En revanche, je me pose bien la question pourquoi Monsieur Alpha Condé interdit-il également l’abattage d’animaux sauvages ? Parce que pour moi, il est conscient des conditions de vie de sa population pour prendre une telle décision aussi fantaisiste. Je comprendrais s’il décrétait des périodes au cours de l’année pour interdire cette pratique. Parce que les spécialistes enseignent qu’il y a une période de gestation des animaux (les mammifères et les herbivores notamment), une période de ponte pour les batraciens et les animaux aquatiques. Pour ces périodes, je suis d’accord qu’on interdise l’abattage de ces animaux pour permettre une multiplication des espèces.
Mais Monsieur Alpha Condé est conscient que ses fonctionnaires sont mal payés et qu’à cause de cela, ils ne peuvent pas s’acheter de la viande au marché, même deux fois dans la semaine ; ceux qui le font d’ailleurs une fois dans la semaine se comptent au bout des doigts. Pendant que nous étions conscients qu’il n’avait pas trouvé quelque chose dans les caisses de l’Etat à cause de la mauvaise gestion de Jean Marie Doré et de Sékouba Konaté, j’étais opposé à la revendication de nos centrales syndicales qui invitaient le nouveau pouvoir exécutif à revoir le mémorandum de 2006 pour la prise en charge des passages susceptibles d’améliorer les conditions de vie des travailleurs du pays. Mais lorsque le même président a pris la décision d’augmenter la solde des militaires sous prétexte que c’était pour honorer ses engagements de campagne, je me suis dis qu’il était capable d’augmenter aussi le salaire des autres fonctionnaires.
Ce n’est pas pendant ce temps qu’il faut encore enfoncer le clou en interdisant l’abattage des animaux sauvages.