Le président guinéen Alpha Condé est arrivé mardi en France pour une visite de quatre jours destinée à relancer la coopération entre Conakry et son ancienne puissance coloniale.
Le président guinéen Alpha Condé est arrivé mardi en France pour une visite de quatre jours destinée à relancer la coopération entre Conakry et son ancienne puissance coloniale.
Cette première visite d'Alpha Condé depuis son élection le 7 novembre 2010 "témoigne du soutien constant de la France à la Guinée, qui ouvre une nouvelle page de son histoire après sa première élection démocratique depuis 50 ans", a déclaré mardi la porte-parole adjointe du ministère français des Affaires étrangères Christine Fages, au cours d'un point presse.
L'ancien opposant, qui aura mercredi après-midi un entretien avec le président français Nicolas Sarkozy, est arrivé accompagné d'une forte délégation ministérielle et d'hommes d'affaires, pour une visite dominée par les questions économiques.
Dès mardi soir, la relance de la coopération entre Conakry et Paris, un temps interrompue et que les deux parties souhaitent voir redynamisée, sera au menu d'un dîner avec le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt.
Alpha Condé doit aussi rencontrer le Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian), le Medef, principale organisation patronale française, le Premier ministre, Français Fillon, le chef de la diplomatie, Alain Juppé, et le maire de Paris, Bertrand Delanoë.
Il va inviter les investisseurs français à venir dans son pays, ex-colonie française de 10 millions d'habitants, a indiqué à l'AFP un de ses conseillers.
Paris avait suspendu sa coopération civile et militaire (assistants techniques détachés auprès de ministères guinéens, appui à la francophonie, aide logistique militaire) avec la Guinée au lendemain du massacre d'au moins 150 opposants dans un stade de Conakry le 28 septembre 2009. Le pouvoir était alors détenu par une junte qui avait renversé le président Lansana Conté en décembre 2008.
La France n'avait repris sa coopération qu'après la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, chargé de préparer des élections, en février 2010.
La Guinée, premier exportateur mondial de bauxite et recelant un potentiel minier considérable, avait été lors de son indépendance en 1958 le seul pays d'Afrique francophone à rejeter la Communauté franco-africaine proposée par le général Charles de Gaulle.
Afp
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Akoye Massa ZOUMANIGUI (mercredi, 23 mars 2011 00:32)
AFP, de grâce le français est votre langue. Utilisez-la consciencieusement et objectivement.
D'abord, la junte militaire de Conakry n'a pas renversé Lansana Conté. Celui-ci est mort d'une mort naturelle. La junte a plutôt renversé une constitution. C'est comme cela que vous déformez le cours de l'histoire.
Ensuite, en 1958, la Guinée n'a pas rejeté la Communauté Franco-africaine. Feu Sékou Touré a dit et a fait dire au peuple de Guinée "non" à l'esclavage du pays par la métropole et "oui" à la coopération Française. Mais par orgueil, Charles De Gaulle a estimé que Sékou Touré, un noir, un ancien colonisé, venait d'affronter l'homme le plus fort à cette époque de France. Voilà le point de de divergence entre les deux hommes d'Etat. Et plus tard Sékou Touré l'a dit: entre De Gaulle et lui, il y avait un divorce idéologique.
C'est pour énerver la Guinée et les guinéens que la France s'est investie en Côte d'Ivoire. Et voilà aussi pourquoi la Côte d'Ivoire n'a pas encore son indépendance. La France fait de ce pays ce qu'elle veut. Sinon, en 2004, l'occupant de l'Elysée de cette époque ne pouvait pas ordonner d'abattre des avions ivoiriens sur le territoire ivoirien. Malheureusement c'est ce qui fut fait. Bravo et vive l'indépendance ivoirienne.