Le contexte sociopolitique de notre pays et surtout, à l’approche des élections législatives, doit être l’occasion pour un sursaut national. toutes les parties prenantes : acteurs politiques, société civile, ONG, associations, institutions républicaines et les médias doivent activement s’impliquer pour prévenir les conflits et assurer la paix et la sécurité dans notre pays car nul n’ignore que le processus électoral dans les pays pauvres est une période sensible. Le cas guinéen est pire compte tenu du fait que certains partis politiques n’ont pas de programme de société mais reposent essentiellement sur leurs ethnies ou régions.
Mon message s’adresse surtout à la presse car on attribue souvent à cette profession le quatrième pouvoir.
Mais un professionnel des médias est celui qui est dessus de la mêlée, qui traite toutes les parties prenantes avec la même impartialité quelle que soit la sympathie ou l’antipathie que peut lui inspirer une partie. C’est aussi celui qui en toute circonstance, qui traite l’information de manière : exacte, vérifiée, équilibrée, et surtout celui qui est neutre et respectueux des valeurs humaines.
Les médias doivent respecter les règles qui régissent l’exercice de leur profession (déontologie et éthique).
L’article 22 de la constitution guinéenne stipule que :
« La loi garantit à tous l'exercice des libertés et des droits fondamentaux. Elle détermine les conditions dans lesquelles ils s'exercent. Elle ne peut fixer de limites à ces libertés et à ces droits que celles qui sont indispensables au maintien de l'ordre public et de la démocratie. Les groupements dont le but ou l'activité est contraire aux lois ou qui trouble manifestement l'ordre public peuvent être dissous ».
Cela signifie en clair que tout guinéen peut émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet ou sur une personne.
En revanche, comme pour tout droit, cette liberté connaît des limites et son abus peut être et doit être sanctionné.
En France par exemple, les auteurs de propos diffamatoires, d’injures ou de dénonciations calomnieuses encourent jusqu’à des sanctions pénales, 5 ans d’emprisonnement et au paiement d’amendes allant jusqu’à 45 000 euros (article 226-10 du code pénal)
Et l’article 23 de la constitution guinéenne stipule que :
« Quiconque occupe un emploi public ou exerce une fonction publique est comptable de son activité, et doit respecter le principe de neutralité du service public. Il ne doit user de ses fonctions à des fins autres que l'intérêt de tous ».
Une certaine presse somme le SITE GUINEENEWS que beaucoup de Guinéens mettent actuellement en cause dans sa tentative de déstabilisation de notre pays. Voir liens de deux des réactions à cet effet :
doit savoir que la Guinée est un pays souverain et que la citoyenneté confère des droits et des devoirs.
Comme, je l’ai dit par ailleurs, la démocratie ne s’importe pas mais se construit par les filles et fils de chaque nation en prenant en compte : leur histoire, les aspirations profondes des populations, le respect des diversités culturelles, le contexte sociopolitique etc…
Avec la mondialisation de l’économie, il y a une interdépendance entre toutes les nations, si la Guinée a besoin des autres nations pour leur développement économique avancé, ces nations ont aussi besoin de notre pays à cause de nos richesses en ressources naturelles et humaines. Assumons notre identité, il n’y a pas de complexe à avoir.
Le pouvoir exécutif est certes le garant de toutes les libertés mais chaque citoyen doit jouer sa partition selon ses moyens pour renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale.
Ne demandepas ce que ton payspeutfairepourtoi, demandece que tu peuxfairepourton pays. « Discours d'investiture de John Fitzgerald Kennedy, 20 janvier 1961 ».
Tous les Guinéens épris de paix veillent au grain et dénonceront désormais tout acte ou tous les propos incitant à la haine ou à la guerre civile en Guinée. Ensemble, nous luttons contre la corruption généralisée qui était devenue un mode de gestion dans notre Pays.
Nos problèmes ont été créés par l'homme et nous pouvons donc les résoudre. Nos possibilités ne connaissent pas de limites. Aucun problème humain ne va au delà de nos capacités. « John Fitzgerald Kennedy – discours à l’université de Washington, le 10 juillet 1963».
Le Président américain Obama a dit lors de son passage au Ghana que l’Afrique a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts.
C’était la voix d’une citoyenne guinéenne non partisane ou non militante d’aucun parti politique.
Je ne saurais terminer sans dire un grand merci à tous ceux qui contribuent à la consolidation d’une véritable démocratie en Guinée
Vive la paix en Guinée !
Marie José Yombouno
France
Écrire commentaire