Il s’agit d’un des coups les plus durs essuyés depuis des mois par l’armée malienne mais aussi par la force des pays du G5 Sahel.

Au moins 25 soldats maliens ont été tués lors d’intenses combats, lundi 30 septembre et mardi 1er octobre, pour le contrôle de deux camps militaires attaqués dans le centre du pays par les djihadistes, qui ont eux-mêmes perdu 15 hommes, a annoncé le gouvernement malien.

 

Il s’agit d’un des coups les plus durs essuyés depuis des mois par l’armée malienne mais aussi par la force des pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad et Niger), dont relève l’un des bataillons maliens attaqués lundi. Une soixantaine de soldats maliens sont par ailleurs portés disparus et l’armée a essuyé de lourdes pertes en matériel, a ajouté le gouvernement dans un communiqué.

L’armée malienne est cependant parvenue à reprendre et conserver le contrôle des positions attaquées, à Boulkessi et, à une centaine de kilomètres de là, à Mondoro, a déclaré le gouvernement.
Opération en cours

Le gouvernement a expliqué que les combats se poursuivaient et qu’une opération « d’envergure » des forces maliennes mais aussi burkinabées appuyées par la force française antidjihadiste « Barkhane » était en cours pour neutraliser les assaillants.
Ces hostilités sont une nouvelle illustration de la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays, en proie depuis 2012 aux insurrections indépendantistes, salafistes et djihadistes, et aux violences interethniques meurtrières. De larges pans du territoire échappent au contrôle du pouvoir central malien.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Au centre du Mali, des négociations fragiles et controversées

Les forces maliennes n’avaient pas connu un tel bain de sang depuis le 17 mars, quand une attaque djihadiste contre un camp de l’armée à Dioura (centre) avait fait près de 30 morts.

Lire aussi  Mali : au pays dogon, la colère monte face à l’impuissance des autorités et de l’ONU

 

Lemonde.fr
Le 2 octobre 2019

Commentaires: 0