Pendant six jours, les autorités guinéennes ont bénéficié des moyens de l'Esperanza pour mieux surveiller les quelque 350 km de côtes. Ce bateau est notamment équipé de radars, d'un hélicoptère et de six Zodiac. Ainsi en haute mer, trois navires étrangers, opérant sans autorisation et avec des filets de pêche interdits ont pu être arraisonnés.
En temps normal, faute de moyens logistiques, ce travail n'est pas possible. « Cela prend des moyens d’ordre naval, donc avoir des vedettes qui pourraient atteindre rapidement les endroits où on pourrait suspecter des mouvements ou des activités de pêches illégales. C’est pour l’instant ce qui nous fait défaut », témoigne André Loua, ministre guinéen de la Pêche.
En Afrique de l'Ouest, la pêche illicite épuise les ressources halieutiques et détériore les fonds marins. « 34% des stocks qui existent dans cette région sont considérés comme des zones surexploitées, explique Ahmed Diamé, chargé de campagne Océans chez Greenpeace. Des espèces qui étaient présentes ont aujourd’hui presque disparu, comme certaines espèces de requins qui malheureusement ont disparu du fait de cette surpêche. »
Du Cap Vert, en passant la Guinée Bissau, cette campagne a pour l'instant permis d'arraisonner 7 navires étrangers qui ont reçu des amendes variant entre 250 000 et 350 000 euros. La campagne se poursuit cette semaine en Sierra Leone, puis l'Esperanza se rendra au large du Sénégal où elle s'achèvera le 5 mai.
RFI
Le 10 avril 2017
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