Abou Bakr al Baghdadi serait bien mort. Mardi, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a annoncé être en possession d'”informations confirmées” faisant état du décès du chef du groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Une information a prendre avec précaution. Un conseiller de Donald Trump à la Maison Blanche a déclaré à Fox News que les Etats-Unis n’étaient pas en mesure de vérifier l’authenticité du rapport qui annonce la mort de Baghdadi.
De son côté, le Pentagone a indiqué n’avoir aucune information permettant de corroborer les dires de l’OSDH. Les autorités irakiennes et kurdes n’ont pas confirmé l’information non plus.
Mi-juin, une information non-confirmée émanant de l’armée russe annonçait déja la disparition du chef du Daech. Abou Abkr Al Baghdadi aurait été tué lors d’un raid russe, le 28 mai dernier, près de Raqqa en Syrie. Une réunion de chefs de guerre de l’EI était en effet visée.
Moscou cherchait depuis à vérifier la mort du chef djihadiste passé par Al Qaida avant de s’en affranchir avec Daesh. Washington disait alors ne pas être en mesure de corroborer l’information et les Occidentaux et les Irakiens se montraient prudents.
La mort de Baghdadi, qui a été annoncée à plusieurs reprises depuis qu’il a proclamé un califat en 2014, serait si elle est officialisée l’un des coups les plus durs subis par l’Etat islamique, qui recule un peu partout en Syrie et en Irak et vient de perdre la grande ville de Mossoul.
“Nous disposons d’informations confirmées, venant de chefs de l’Etat islamique, dont un du premier cercle, dans les zones de campagne de Daïr-az-Zour”, a déclaré à Reuters le directeur de l’OSDH, Rami Abdoulrahman. Des sources au sein de l’EI ont dit à l’OSDH que Baghdadi était bien mort, “mais elles n’ont pas précisé à quand cela remontait”, a ajouté Rami Abdoulrahman.
Les sites internet et les groupes sur les réseaux sociaux affiliés à l’EI n’ont pas répercuté de nouvelles concernant la possibilité de la mort de Baghdadi.
Sa mort, s’il était officialisée, serait l’un des coups les plus durs subis par l’Etat islamique, qui recule un peu partout en Syrie, notamment à Rakka, mais aussi en Irak où il vient de perdre la grande ville de Mossoul.
Ibrahim Awad al Samarrai, le vrai nom d’Abou Bakr al Baghdadi, est né en 1971 à Tobchi, une commune pauvre près de Samarra, au nord de la capitale irakienne.
Élevé dans une famille pieuse, il a étudié la théologie à Bagdad avant de rejoindre l’insurrection sunnite en 2003, année de l’invasion de l’Irak par la coalition conduite par les Etats-Unis. Capturé, il a été libéré un an plus tard par les Américains qui doutaient qu’il s’agisse d’une cible de haute valeur.
Il apparaît pour la première fois en public le 4 juillet 2014, perché en haut du pupitre de la grande mosquée d’Al Nouri, à Mossoul, d’où il s’autoproclame calife de l’Etat islamique.
AFP
Le 12 juillet 2017
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