POLITIQUE - La France s'est engagée à accueillir 10.000 réfugiés d'ici octobre 2019, dont 3000 issus de missions de protection au Niger et au Tchad, dans le cadre des programmes de réinstallation de migrants, a annoncé ce mardi 10 octobre le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Lors d'un mini-sommet avec plusieurs pays européens le 28 août à Paris, le président Emmanuel Macron avait proposé "d'identifier" au Niger et au Tchad les ressortissants "qui ont droit à l'asile" pour "les mettre en sécurité le plus rapidement" possible, sans toutefois donner de chiffres.
Au total, la France "ouvrira sur les deux prochaines années 10.000 places" pour ces réfugiés "réinstallés" depuis le Niger, le Tchad, mais aussi de Turquie, du Liban et de Jordanie, avait annoncé le président. Cette décision de principe avait été actée fin août lors d'un mini-sommet à l'Elysée avec les dirigeants de plusieurs pays européens, du Niger et du Tchad.
Mieux accueillir ceux qui ont droit à l'asile
En septembre, l'envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale, Vincent Cochetel, avait demandé que la France "clarifie au plus tôt" son engagement sur le nombre de réfugiés qu'elle compte aller chercher au Niger et au Tchad, estimant le nombre de "personnes vulnérables" ayant besoin d'un transfert à "83.500 au Tchad et 10.500 au Niger".
La France compte aussi réaliser des "modifications législatives et réglementaires dans les prochaines semaines" pour rapprocher sa politique d'organisation de l'asile avec celle de Allemagne, des réformes auxquelles "le HCR sera associé", a poursuivi Macron.
Il a rappelé que la France voulait mieux accueillir ceux qui ont droit à l'asile mais expulser de manière "beaucoup plus rigoureuse" les migrants économiques, qui eux
n'ont pas droit à ce statut. "Je souhaite qu'on accueille mieux ceux qui peuvent demander asile, qu'on accélère les délais administratifs qui sont inhumains et inefficaces, avoir des programmes
d'intégration à la langue, au logement, au travail et qu'on soit aussi beaucoup plus rigoureux dans la reconduite aux frontières de ceux qui n'ont pas droit à cette procédure", a détaillé Emmanuel
Macron.
AFP
Le 10 octobre 2017
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