L'Afrique doit au moins doubler ses investissements dans les infrastructures pour se développer, selon un rapport du Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA), qui déplore une baisse de ceux-ci en 2016.
L'an dernier, les investissements publics et privés dans les infrastructures de transports, d'énergie, d'eau et d'assainissement, et des technologies de l’information et de la communication (TIC) se sont élevés à 62,5 milliards de dollars sur l'ensemble du continent, contre 78,9 milliards en 2015 (-20%), selon le rapport annuel "Tendances du financement des infrastructures en Afrique 2016" publié lundi.
Ce rapport recense les investissements publics et privés ainsi que les financement des institutions internationales.
Or, "il faudrait des dépenses annuelles comprises entre 120 et 140 milliards de dollars à court terme" pour répondre aux besoins de développement du continent, selon le rapport.
La baisse constatée en 2016 s'explique principalement par la brusque décrue des investissements chinois, à 6,4 milliards de dollars, contre 20,9 milliards en 2015.
Mais le niveau de 2015 était exceptionnel, et s'expliquait par de gros investissements chinois dans des chemins de fer, note le rapport. En moyenne, les investissements chinois se sont élevés à 12 milliards par an sur la période 2011-2016, ce qui fait de la Chine le premier investisseur international en Afrique.
En revanche, les Etats africains ont davantage investi en 2016 (26,3 milliards, contre 24 milliards en 2015).
Le secteur des transports vient en tête des investissements en 2016 avec 24,5 milliards de dollars (39,2% du total), suivi par le secteur de l'énergie (20 milliards, 31,9%), de l'eau et assainissement (10,5 milliards, 16,9%) et des TIC (1,6 milliard, 2,6%).
L'ICA a été lancé en 2005 pour promouvoir le développement des investissements dans les infrastructures en Afrique. Il compte parmi ses membres les pays du G8, l'Afrique du Sud, la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, la Commission Européenne, la Banque Européenne d’Investissement et la Banque de Développement d’Afrique Australe.
AFP
Le 20 octobre 2017
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