Le gouvernement guinéen s'engage à payer sa dette intérieure qui s'élève à 1.153 milliards de francs guinéens (plus de 135 millions de dollars), dues essentiellement aux entreprises et sociétés de droit guinéen, a annoncé lundi par voix de presse, le ministre du budget Mohamed Lamine Doumbouya.
"Nous travaillons ardemment pour pouvoir nous libérer de la dette intérieure que le gouvernement doit au secteur privé guinéen", a déclaré M. Doumbouya.
Ce montant de dette intérieure a été contracté auprès des entreprises privées guinéennes pour la réalisation des grands travaux d'infrastructures et immobiliers (routes, ponts, écoles, hôpitaux,).
Pour le ministre, le secteur privé qui est largement impliqué dans l'activité économique du pays doit bénéficier de l'accompagnement du gouvernement afin d'éviter de les étouffer au risque de ralentir lesdites activités économiques dans le pays.
Selon lui, après l'Etat guinéen qui occupe la première place d'employeur dans le pays avec 113.000 fonctionnaires enregistrés dans le fichier de la fonction publique, le secteur privé occupe la seconde place avec des milliers d'emplois dans les différents secteurs économique, notamment dans le secteur minier, l'agriculture, le commerce, le transport.
M. Doumbouya a affirmé que grâce aux performes et aux réformes engagées par le gouvernement guinéen dans la gestion fiscale, un excédent budgétaire de 0,7% a été réalisé cette année.
Ces multiples réformes concernent surtout les régies financières de l'Etat dont la direction nationale des impôts et la direction générale des douanes qui mobilisent l'essentielle des recettes pour le trésor public.
Le ministre a déclaré que malgré la crise sanitaire ayant frappé la Guinée entre 2014 et 2015, les efforts de mobilisation interne des recettes ont permis de réaliser une croissance sectorielle de 4,5% pour le secteur primaire, dont 5,5% pour le secteur agricole.
Dans le souci d'assurer une autosuffisance alimentaire aux populations, l'Etat a investi environ 20 millions de dollars dans le secteur de l'agriculture pour l'achat des entrains agricoles et la mécanisation dudit secteur.
Toutefois, le ministre Doumbouya a préconisé que cette croissance réalisée est une "croissance fragile et non redistribuée" au niveau des citoyens du pays.
"Le gouvernement va faire de sorte que les fruits de la croissance soient redistribués aux pauvres populations, avec les investissements prévus dans les secteurs sensibles comme le social (santé, éducation, l'emploi des jeunes)".
Le 20 septembre 2016
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