Cinq jeunes Guinéens sont morts lors d'épreuves de présélection pour entrer dans l'armée, qui ont attiré ce week-end des milliers de candidats à travers la Guinée, ont indiqué aujourd'hui des sources sécuritaires et médicales.

Les carrières dans l'armée, la police et les douanes sont tellement attractives pour de nombreux jeunes sans emploi qu'«il ne faut pas s'étonner que tout le monde» veuille prendre part aux sélections, «avec tous les risques que cela comporte», a commenté aujourd'hui un haut gradé de l'armée guinéenne ayant requis l'anonymat.

Les candidats à l'incorporation devaient finir en bonne position à l'issue de la première épreuve, une course à pied de 8 km organisée dans chaque région, pour pouvoir ensuite passer d'autres tests physiques («abdos» et «pompes») et intellectuels, et figurer à l'issue de ceux-ci sur la liste des 8.400 présélectionnés, selon le ministère de la Défense nationale.

Sékou Soumara, 24 ans, qui avait participé à la course organisée à Mandiana (est), s'est effondré à quelques mètres du camp militaire, selon le maire de la ville, Ibrahima Siré Diakité. Emmené à l'hôpital puis rapidement libéré par les médecins, il était rentré chez lui, où il a été pris d'un nouveau malaise, fatal cette fois, selon la même source. Quatre autres personnes sont décédées après avoir parcouru les 8 kilomètres de l'épreuve.

lefigaro.fr
Le 8 avril 2019

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