Le régime syrien et son allié russe ont accusé ce lundi Israël d'avoir mené une frappe avant l'aube contre une base militaire dans le centre de la Syrie, qui a coûté la vie à 14 combattants, dont
des Iraniens.
"L'agression israélienne sur l'aéroport du T-4 a été menée par des avions F-15 qui ont lancé plusieurs missiles", selon une source militaire citée par l'agence officielle SANA. L'agence avait
initialement pointée du doigt les Etats-Unis, avant de se rétracter.
Contactée lundi matin par l'AFP, l'armée israélienne avait "décliné tout commentaire". Mais en février, Israël avait déjà visé la base militaire du T-4, également connue sous le nom de Tiyas dans
la province centrale de Homs. Il avait alors mené des raids aériens d'envergure contre des positions du régime syrien, mais aussi des forces iraniennes stationnées en Syrie où elles aident le
président Bachar al-Assad dans sa guerre contre rebelles et jihadistes.
L'armée israélienne avait indiqué que les raids de février étaient en riposte à un drone envoyé sur son territoire depuis une "base iranienne" en Syrie, identifiée comme celle de T-4.
La base accueille en effet des forces iraniennes, mais aussi russes, ainsi que des combattants du mouvement libanais du Hezbollah, autre allié de Bachar al-Assad, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'Iran et le Hezbollah sont par ailleurs les bêtes noires
d'Israël.
Au moins 14 combattants, dont des Iraniens mais aussi trois officiers de l'armée
syrienne, ont été tués dans la frappe de ce lundi sur l'aéroport militaire, a rapporté l'OSDH.
Après le raid, la confusion a régné, alors que les Etats-Unis, mais aussi la France, avaient brandi la menace de frappes en Syrie après une attaque chimique
présuméedu régime samedi contre la ville rebelle de Douma près de Damas.
Selon des secouristes, cette attaque aux "gaz toxiques" a fait des dizaines de morts. Elle en outre provoqué un tollé international.
Après la frappe de ce lundi, le Pentagone a rapidement réagi en assurant que ses forces armées "ne mènent pas de frappes aériennes en Syrie". "Ce n'est pas nous", a de son côté déclaré le
porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger.
bfmtc - M. F. avec AFP
Le 9 avril 2018
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