En 2010, alors qu'Alpha Condé est en campagne pour l'élection présidentielle guinéenne, il reçoit les conseils d'un dirigeant de l'agence de publicité Havas, Jean-Philippe Dorent. Une agence dans laquelle Bolloré détient des parts. Une fois élu en 2011, Alpha Condé va écarter Getma de la concession du terminal à conteneur du port de Conakry pour la confier au groupe Bolloré Africa Logistic.
A la même époque, Faure Gnassingbé candidat à sa propre succession au Togo fait appel au même Jean-Philippe Dorent pour une partie de sa communication. Quelques mois plus tard, Bolloré reçoit la concession du terminal à conteneur du port de Lomé au détriment de Jacques Dupuydauby.
La justice française qui a ouvert une enquête soupçonne le groupe Bolloré d'avoir utilisé les services rendus par le dirigeant de Havas pour obtenir des contreparties.
Depuis avril 2016 et la perquisition des juges au siège du groupe Bolloré, les enquêteurs cherchent à prouver qu'il y aurait eu « corruption d'agent public étranger ».
Bolloré se défend de toute action illégale et affirme que c'est sa seule expertise portuaire qui lui a valu de remporter ces contrats. Vincent Bolloré va-t-il devoir s'expliquer devant les juges français ? Pour l'instant, le groupe dit n'avoir reçu aucune convocation visant sa direction.
→(Re)lire: L’empire Bolloré en Afrique: de la
logistique aux médias
RFI
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