Il y a une semaine exactement, la Guinée désignait le Français Didier Six en tant que nouveau
sélectionneur du Syli national. Successeur du Belge Paul Put évincé après l'élimination en huitième de finale de la dernière CAN, l'ancien coach du Togo évoque sa nouvelle mission.
«Didier Six, le temps presse déjà alors que vous venez tout juste d'être nommé. Quelles sont les priorités ?
Effectivement, il faut que je me presse ! Les premières échéances arrivent très vite puisque la Guinée disputera deux matches contre le Mali et la Namibie en novembre en éliminatoires à
la CAN 2021. Dans un premier temps, on cherche deux matches de préparation le mois prochain.
Quelle est la vocation de ce type de matches «amicaux» ?
Nous avons tous besoin de repères, qu'il s'agisse des joueurs ou de moi-même. Ce rassemblement d'octobre doit servir à présenter et à poser les critères de travail et de fonds de jeu.
Vous arrivez en successeur de Paul Put, limogé sur fond de corruption...
Ecoutez, je n'ai pas envie de me retourner sur ce qui a été fait avant moi. J'arrive simplement avec l'idée de mettre en place ce que je ressens et ce que je connais du football. À mes yeux,
travail et discipline doivent et vont payer. Ce sont mes maîtres mots. Je n'inventerai rien. J'attends donc de mes joueurs qu'ils aient la capacité de se plier aux exigences liées au statut
de joueur international.
«On va continuer de détecter et pourquoi pas, enrichir le groupe avec des binationaux»
C'est-à-dire ?
Quand on vient en sélection, on se doit de hausser son niveau individuel, pour la collectivité. Les matches ne sont pas nombreux, mais il faut absolument être très performant. On va continuer
de détecter et pourquoi pas, enrichir le groupe avec des binationaux.
Où serez-vous basé ?
À Conakry, c'était d'ailleurs l'une des conditions de la Guinée. Antonio Souaré, le président de la Feguifoot, souhaitait trouver un entraîneur qui puisse également entamer une politique de
formation auprès des catégories de jeunes. On fera donc un état des lieux avant de voir ce qu'on peut précisément apporter. La formation s'établira selon un programme en concertation avec la
Feguifoot.
Après votre nomination par une Commission de onze personnes, qui vous a choisi parmi 87 candidats, vous êtes reparti à Marrakech, où vous vivez depuis plusieurs années. Quand
revenez-vous en Guinée ?
C'est imminent. Je n'ai que trois heures et demie de vol entre mon domicile et Conakry. Je précise que la tâche qui m'a été confiée ne me fait pas peur. Je voudrais en profiter pour remercier
le Togo, que j'avais conduit en quarts de finale de la CAN 2013.
Pourquoi ?
À certains moments durant mon passage à Lomé, les choses ont été compliquées, mais ces années passées auprès des Éperviers comptent pour dix ans dans ma carrière ! C'est une vraie chance
d'avoir connu tout ça, y compris les difficultés rencontrées.»
Propos recueillis par Frank Simon
Francefooball.fr
Le 20 septembre 209