Dadis condamne l’assassinat manqué en Guinée: «J’étais complètement bouleversé»

Depuis l’assassinat manqué contre la personne du Chef de l’Etat, le professeur Alpha Condé, à sa résidence privée de Kipé, mardi 19 juillet, les condamnations fusent de partout pour dénoncer cet acte d’une autre époque.

Parmi ces personnalités, le capitaine Moussa Dadis Camara, ancien président du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD), en convalescence à Ouagadougou, au Burkina Faso. Sur RFI, ce mercredi 20 juillet, le successeur du général Lansana Conté, décédé en décembre 2008, après 24 ans de règne, se dit « complètement bouleversé » à l’annonce de cette nouvelle.

«Cette attaque est
barbare. J’étais complètement bouleversé. Quand j’ai appris cette nouvelle, j’ai
sauté de mon lit. (…) Je suis allé J’ai appelé le grand frère (NDLR : le
Président Alpha Condé). Il m’a dit : « petit frère, tu peux rester
tranquille (…) » J’ai vu en lui un homme rassurant. (…) C’est inadmissible  et inacceptable qu’on attente à la vie d’un Président démocratiquement élu. (...)»

Peu avant le capitaine Camara, c’est le général Sékouba Konaté, ancien Président de la Transition qui a également condamné l’assassinat manqué contre le Chef de l’Etat.

Sur cette liste de condamnation, il faut citer en premier lieu le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), parti fondé par le professeur Alpha Condé et alliés. Dans un discours lu par Salimou Cissé, Secrétaire général dudit parti, « le RPG se dit très touché avant de condamner avec la dernière énergie ce coup de force voulu par des éléments mal intentionnés et avides de pouvoir », pour reprendre les termes de la déclaration.

L’opposition guinéenne, dans sa composition, a condamné la tentative d’élimination physique du Président de la République. Cellou Dalein Diallo de l’Union des Forces Démocratique de Guinée (UFDG), Sidya Touré de l’Union des Forces Républicaines (UFR), la Géci de Fodé Mohamed Soumah, Mouctar Diallo des NFD, Baadikho Bah de l’UFD, Aboubacar Sylla de l’UFC. A cela s’ajoute, l’ancien Premier ministre et leader du PEDN, Lansana Kouyaté. La liste est longue et loin d’être exhaustive.

Le Conseil National de la Transition (CNT), par la voix de sa présidente Hadja Rabiatou Sérah Diallo, a dénoncé et condamné cet acte qui, pour lui, est une atteinte grave à la première institution du pays. Les syndicats, les chefs religieux, la société civile, les coordinations régionales ainsi que les diplomates en poste à Conakry ont, tour à tour, rejeté cette tentative d’assassinat sur la personne d’un président démocratiquement élu.

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