L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie ( ANAD) affirment ne peut pas être concernée par l’interdiction de manifester brandie
par les autorités. Selon ces acteurs politiques de l’opposition, cette décision ne vise qu’à permettre au pouvoir de dérouler son agenda.
« Apeuré par la manifestation que l’UFDG et l’ANAD prévoient d’organiser ce mercredi 25
novembre 2020, le gouvernement d’Alpha Condé a annoncé la suspension de toutes les manifestations de rue en exhumant l’alibi du Covid-19 qu’il instrumentalise outrancièrement à des fins
politiques. Une telle annonce ne surprend pas l’UFGD et l’ANAD qui rappellent que le régime aux abois d’Alpha Condé a toujours fait du Covid-19 un allié stratégique qu’il a utilisé comme prétexte
pour suspendre les droits et libertés des citoyens afin de violer en toute tranquillité la loi et
dérouler son agenda politique », ont-ils indiqué dans un communiqué, soutenant que depuis mars 2020, le pouvoir organise des événements notamment le double scrutin du 22 mars, la
rentrée parlementaire du 16 avril ou encore la toute dernière campagne électorale.
Pour l’UFDG et ses alliés, cette décision du gouvernement ne les concerne pas et maintiennent leur marche le 25 novembre: « Cette décision du gouvernement n’engage nullement l’UFDG et
l’ANAD qui maintiennent la
manifestation du 25 novembre et appellent le peuple de Guinée à sortir massivement
revendiquer la vérité des urnes, la justice pour ceux qui ont perdu la vie et la libération des
prisonniers politiques, dans le respect des mesures sanitaires. »