Le Sénégal et la Guinée ont pu trouver un arrangement après le différend concernant un Airbus sénégalais saisi à Conakry lundi dernier. L’affaire remonte à quelques années auparavant. On le sait, l’ancienne compagnie Air Sénégal International, propriété du gouvernement sénégalais et de Royal Air Maroc, criblée de dettes, a dû se résigner à la liquidation il y a deux ans. Mais, vraisemblablement, elle a laissé derrière elle plus d’un contentieux. C’est ce qui explique l’immobilisation en Guinée de l’Airbus A320 de la nouvelle Sénégal Airlines alors qu’il assurait le vol Dakar-Conakry-Abidjan. Pour cause, la société Roberts FIR, en charge de la gestion et du contrôle de la navigation et de la sécurité de l’espace aérien de l’Union du fleuve Mano (Guinée, Libéria et Sierra Leone) exige le paiement de 143 000 dollars américains à Sénégal Airlines. En riposte, le gouvernement sénégalais a directement fermé son espace aérien à tout vol en provenance ou à destination de Conakry. Fort heureusement, les deux parties ont pu, très rapidement, trouver un terrain d’entente.
Ainsi, dans la nuit du mardi à mercredi, l’avion sénégalais a quitté la capitale guinéenne. Le même jour également, Dakar a levé sa décision, basée selon ses autorités sur « le principe de réciprocité », de fermer ses airs à tout avion touchant de près ou de loin à la Guinée. Néanmoins, ce genre d’incidents semble être arrivé sans ménagement. Pire, ce sont les 95 passagers du vol immobilisé qui en ont le plus fait les frais. Et, cela portera, à coup sûr, atteinte à la crédibilité de Sénégal Airlines.
Steven Addamah
Legriot
04/11/2011
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