Les scrutins qui doivent clore la transition guinéenne ne seront pas organisés par une commission électorale indépendante, mais par le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, sous l’œil d’un mystérieux « observatoire ».
À la question « quand se tiendront les élections ? » vient parfois se greffer une autre : « quelles élections ? ». Si les vœux de Nouvel An du chef de l’État guinéen esquissaient, pour 2025, des rendez-vous électoraux majeurs, l’enthousiasme prudent de certains politiciens a depuis été douché. Après la suspension, même temporaire, de certaines formations politiques, c’est une autre nouvelle déroutante qu’a annoncée, ce mercredi 9 avril, le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD), dirigé par Djenabou Touré.
Par la voix de sa directrice nationale chargée des affaires politiques et de l’administration électorale, le MATD vient de prévenir que les scrutins de fin de transition seront organisés par… lui-même. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni), compétente en la matière depuis quinze ans, passe à la trappe.
Jeune Afrique
Le 13 avril 2025
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