Ce qui étonne souvent chez Mamadi Doumbouya, c’est sa capacité à prôner des discours conciliants tout en tolérant des actions contraires à ses promesses.
L’homme qui, le 31 décembre, appelait les acteurs politiques à l’union pour une transition apaisée, en les rassurant sur sa volonté de respecter l’État de droit, est aujourd’hui le même qui permet à son ministre de la Justice, Balla Samoura, de violer ces mêmes lois en s’en prenant aux activistes de la société civile.
Ces derniers, regroupés au sein du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), ont exercé leur droit légitime, prévu par la Charte de la Transition et d’autres instruments juridiques, pour dénoncer le climat politique délétère et la violation systématique des droits humains.
Ils avaient, bien avant leurs manifestations, alerté les opinions nationale et internationale à travers une déclaration officielle sur les dérives sécuritaires constatées dans le pays.
Mais , ces citoyens engagés, au lieu d’être écoutés, se retrouvent sous la menace d’arrestations arbitraires et même de disparitions forcées. Deux cadres de l’UFDG sont déjà à la maison centrale.
Face à cette situation inquiétante, leur avocat a décidé de porter plainte contre X, dénonçant ces intimidations et rappelant que les droits à la liberté d’expression et de manifestation sont garantis par les lois guinéennes et internationales.
Cette répression grandissante ne fait qu’accentuer le fossé entre le pouvoir et les forces vives de la nation, fragilisant davantage une transition déjà contestée.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant
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