Suite à la participation non concluante de la délégation guinéenne aux assemblées des institutions de Brettons Woods à Washington, la junte serait sur le point de solliciter un nouveau prêt de 9 000 milliards de GNF auprès du secteur bancaire guinéen, soit l’équivalent de 1 milliard de USD, selon une source fiable.
Il y a quelques mois, la même junte « avait contraint les banques primaires à mobiliser 5 000 milliards de GNF [1ère tranche : GNF 2 000 milliards sur la base des Réserves des banques pour 4 ans au taux de 9% (net d’impôts et taxes) ; 2ème tranche : GNF 3 000 milliards par souscription libre pour une durée de 5 ans au taux de 13% (net d’impôts et taxes) avec un paiement du principal in fine] », soit 600 millions USD, pour prétendument financer des infrastructures, sans aucune précision de la nature des chantiers à entreprendre ou les entreprises adjudicataires des marchés. À ce jour, aucun citoyen guinéen n'a constaté la réalisation ou le début de réalisation d’une quelconque infrastructure. Il est à noter que jusqu’à présent, « la junte s’appuie sur des projets lancés par l’ancien Président Alpha Condé, notamment des routes et des ponts », affirment des sources habituées aux finances publiques guinéennes.
La question qui se pose est la suivante : pourquoi contracter un nouveau prêt à un taux de 13 %, soit un milliard de USD, sur les dépôts des Guinéens dans les banques primaires, dans une totale opacité alors que les résultats de la première opération de 5 000 milliards ne sont toujours pas connus ?
Nos sources confirment que « la première opération a fragilisé certaines banques primaires en termes de trésorerie. »
Que se passerait-il si cette nouvelle opération de 9 000 milliards était confirmée ? Qu'en est-il du taux d’endettement et de la possibilité de remboursement de l'État après le probable départ du CNRD ? Pour les 5000 milliards (600 millions USD), le capital ne sera remboursé qu’à partir de 2027, c'est qui fragiliserait tout nouveau gouvernement élu.
Une fois de plus, lepetitdepute.com n’a reçu aucun commentaire de la part des cabinets de M. Karamo Kaba, Gouverneur de la Banque Centrale, du Ministre de l’Économie et des Finances et du Ministre du Budget.
lepetitdepute.com
Le 29 avril 2024
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