Les habitants des villes israéliennes vivent depuis ce matin au rythme des sirènes aériennes et des explosions. Ils témoignent d'une offensive d'ampleur, que personne n'avait vu venir.
"Tout le monde a été pris par surprise." Les Israéliens se sont réveillés dans l'incompréhension et la stupeur ce samedi 7 octobre. Le Hamas a déclenché une offensive militaire surprise contre Israël, en tirant des milliers de roquettes, et a infiltré des combattants en territoire israélien. En réponse, Jérusalem a mené des frappes aériennes, sur le micro-territoire contrôlé par ce mouvement islamiste palestinien.
Les habitants des localités et des villes israéliennes autour de la bande de Gaza ont passé la matinée au rythme des sirènes d'alerte antiaériennes qui ont retenti jusqu'à Tel-Aviv et Jérusalem.
"Loin d'imaginer qu'il pouvait y avoir une guerre"
"On a été réveillé à 6 heures du matin par des alarmes, sans arrêt", a témoigné pour BFMTV Fanny Bismuth, habitante d'Ashkelon, au nord de la bande de Gaza. "J'ai été réveillée par une alerte. Je pensais que c'était la sirène d'une ambulance. J'étais loin d'imaginer qu'il pouvait y avoir une guerre", a expliqué de son côté Catherine, qui habite à Jérusalem.
"On a été réveillé dès 6h30 du matin par ces sirènes. On a cru à une erreur, puisqu'il n'y avait aucun signe avant-coureur", a abondé Julien Bahloul, spécialiste de la société israélienne, qui réside à Tel-Aviv. "Tout le monde a été pris par surprise", a-t-il ajouté.
Résidant dans des villes différentes, ils témoignent tous de l'ampleur de l'offensive, que personne n'avait vu venir. "On a commencé à comprendre qu'il y avait des terroristes sur des Jeep avec des fusils. On nous a demandé de nous barricader dans des abris (...) Il y a de la fumée partout. On est vraiment sur un champ de bataille, il y a du feu partout", a confié Fanny Bismuth, décrivant "un film d'horreur".
"Israël n'était pas prêt"
"Il n'y avait aucune information, tout le monde a été pris par surprise (...) Israël n'était pas prêt, personne ne s'attendait à ce qui est en train de se passer", a expliqué de son côté Julien Bahloul.
Cette énième flambée de violence éclate au dernier jour des fêtes juives de Souccot en Israël, alors que le pays vit au ralenti et que de nombreux pèlerins et touristes ont afflué en cette période de vacances scolaires.
Elle survient aussi cinquante ans et un jour après le début de la guerre du Kippour, conflit israélo-arabe de 1973 qui avait entraîné la mort de 2.600 Israéliens et au moins 9.500 morts et disparus côté arabe en trois semaines de combat.
"Les rues sont vides, on est tous paniqués. On a l'habitude de petites guerres, mais là, on comprend que c'est énorme, c'est un drame national", a regretté Fanny Bismuth.
Bfmtf.info
Le 7 octobre 2023
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