Alors que tous les regards sont tournés vers le Niger depuis le coup d’État du 26 juillet, le pape François assure suivre « avec inquiétude » la crise qui secoue le pays. À l’occasion de la prière hebdomadaire de l’Angélus, le souverain pontife a plaidé ce dimanche pour une solution pacifique « pour le bien de tous ». « Je m’associe à l’appel des évêques pour la paix dans le pays et la stabilité dans la région du Sahel », a déclaré le pape, indiquant par la même occasion prier pour le peuple nigérian.
Depuis le renversement du président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) menace de déployer des forces militaires pour restaurer l’ordre constitutionnel dans le pays. L’organisation ouest-africaine essaye toutefois d’explorer la voie diplomatique, afin d’accéder à une sortie de crise sans intervention armée.
Une position inflexible
Samedi, le général Abdourahamane Tiani, chef des putschistes, a convoqué lors d’un discours télévisé un « dialogue national » dont l’objectif sera de formuler des « propositions concrètes » afin de poser « les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle ». Si le nouvel homme fort du Niger a assuré que l’ambition des putschistes « n’est pas de confisquer le pouvoir », celui-ci a également annoncé envisager une transition de « trois ans », avant de rendre le pouvoir.
Une déclaration qui n’a pas manqué de déplaire à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, qui a réitéré ce lundi sa volonté que « l’ordre constitutionnel soit restauré le plus rapidement possible ». « Une période de transition de trois ans est inacceptable », a ainsi déclaré Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cedeao.
Le JDD
Le 21 août 2023
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