La nouvelle a fait le tour des réseaux sociaux avant d’être finalement confirmée par des voix plus autorisées au sein du Conseil National de Transition (CNT), faisant office d’organe de législation régissant cette période.
Nommé depuis la première partie de la transition en 2020, le chanteur Salif Keïta démissionne de son poste. L’information est tombée, ce mardi 8 août. Pour le moment, on ignore encore les raisons de cette décision, même si des sources proches du chanteur évoquent des « raisons personnelles ». Toutefois, d’aucuns disent qu’il a un agenda chargé avec plusieurs prestations à l’extérieur du pays.
Cette décision acceptée par le président de cette structure, le colonel Malick Diaw intervient au moment où le CNT se réunit depuis hier lundi 7 juillet en session extraordinaire.
Cette démission est la deuxième du genre après celle de l’Imam Oumarou Diarra, membre influent du M5-RFP, mouvement de contestation à l’origine de la chute de l’ancien président feu IBK. C’est après sa démission que l’Imam Oumarou Diarra a été nommé Ministre délégué chargé de l’action humanitaire. Un poste qu’il occupera jusqu’en début juillet de cette année suite à un vaste remaniement ministériel.
S’agissant de chanteur Salif Kéïta, il n’a pas connu une carrière politique aussi brillante que le succès qu’il connaît sur scène. D’aucuns estiment que sa nomination faisait suite à ses critiques très sévères contre le défunt président IBK qu’il accusait d’être soumis aux ordres de Paris. Paradoxalement, l’artiste a une fille en l’occurrence Nantenin Kéïta, championne paralympique pour le compte de la France, en 2016.
Sa présence au sein du CNT est quasiment passée inaperçue puisque non seulement, il s’absentait à de nombreuses reprises lors des sessions. En plus, même présent, il brillait par son silence. De quoi faire dire à certains qu’il valait mieux lui retirer ce poste au profit de quelqu’un plus actif. D’autant que les membres du CNT qui sont au nombre de 147, perçoivent chaque mois plus d’un million de FCFA alors qu’ils ne se réunissent qu’en session comme des députés élus.
Comme Salif Kéïta, il y a de nombreux membres du Conseil National de Transition (CNT) qui brillent par leur absence ou leur silence même s’ils sont présents.
APA
Le 9 août 2023
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