GUECKEDOU- Des coupeurs de route ont mené une attaque spectaculaire dans le sud de la Guinée, précisément dans la préfecture de Guéckedou. Un groupe de braqueurs -composé de huit personnes, toutes encagoulées- a attaqué un minibus de transport en commun, dans la nuit du mercredi à jeudi 07 décembre 2022.
Les assaillants lourdement armés ont pris tout leur temps pour dépouiller les passagers de tout. Ils ont retenu les passagers en otage de 01h à 06h du matin. Chose curieuse, ils se sont permis de déshabiller les femmes et déchirer les documents appartenant aux étudiants qui étaient à bord du véhicule, selon Mamadi Camara dit petit « Mady », le chauffeur du minibus. ll raconte le film de cette attaque spectaculaire.
« Nous avons quitté N'ZEREKORE hier aux environs de 18h. Arrivés au bord du fleuve de GUECKEDOU vers 1h du matin, c'est à ce niveau que nous avons été attaqués par un groupe de bandits au nombre de 8, tous encagoulés, munis d’armes de guerre.
Ils m'ont sommé de descendre de mon véhicule. Quand j'ai voulu résister, l'un d'entre eux a braqué son arme sur moi. Dès que je suis descendu, l'un d'entre eux a pris la direction pour conduire le véhicule jusqu'en brousse.
Là où il a garé, on a trouvé qu'une autre équipe de braqueurs était en train de dépouiller un RENAULT 21 au même endroit. Sur le chemin j'ai jeté mon téléphone pour qu'après leur opération, je puisse joindre les gens pour les informer.
Les bandits nous ont gardé avec eux de 1h jusqu'à 6h du matin. Il y avait deux jeunes passagers qui détenaient des téléphones de marque Apple "IPHONE". Ils les ont administrés des coups de crosses pour les obliger à donner les mots de passe de leurs appareils.
Tous les comptes orange money ont été vidés, l'un avait 18 millions Gnf, le second 28 millions. Ensuite, ils sont montés sur le porte-bagage et détaché les colis. Ils ont pris tous les biens importants des passagers.
C'est qui a été paradoxal, les coupeurs de route ont déshabillé les femmes qui étaient avec nous, et déchiré certains documents des étudiants, notamment des diplômes. J’ai trouvé cette attitude très paradoxale.
Quand ils nous ont libéré vers l’aube, on a continué notre chemin. A notre arrivée à la rentrée de Kissidougou, nous avons fait des déclarations aux gendarmes qui étaient postés à ce niveau. Ils ne se sont pas intéressés. A la sortie de la ville, nous avons fait la même chose.
Là, les agents m’ont demandé de présenter nos dossiers et payer la levée de barrage. J'ai refusé en disant que vous êtes là pour la sécurité des citoyens et non pour les rançonner. Finalement, on nous a libéré. Lorsque nous sommes arrivés à Faranah, j'ai rencontré les syndicats pour leur expliquer ce qui nous ait arrivé.
Je lance un appel aux autorités de nous aider, car c'est dans le transport que nous parvenons à nourrir nos familles. En plus, il y a trop de contrôle sur la route. Même si le chauffeur met 500.000 fg dans sa poche, il va finir de distribuer tout aux policiers et gendarmes sur la route. Là où je suis, je n’ai pas le prix d’un plat de riz ».
africaguinee
Le 10 décembre 2022
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