Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, a suspendu ses appels à manifester les 29 août et dimanche 4 septembre pour un retour à l'ordre constitutionnel.
Le mouvement annonce cette trêve après s’être entretenu au cours des dernières 72 heures avec des responsables de la Cédéao et certains présidents de la conférence des chefs d'État de l'organisation ouest-africaine. Joint par RFI, Sékou Koundouno, l'un des dirigeants du FNDC revient sur ces entretiens.
« Au cours de ces discussions, les divergences qui découlent de la conduite de la transition, en Guinée, ont été abordées. Le FNDC, très à l’écoute de ses partenaires et soucieux de la réussite de cette transition, est favorable au dialogue et à la paix, a accédé à la demande de la Conférence des chefs d’État de la Cédéao, mais aussi des chrétiens de Guinée de suspendre ces manifestations citoyennes et pacifiques, pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel, prévu ce lundi 29 août et le dimanche 4 septembre, jour de prière de nos compatriotes chrétiens. »
Sékou Koundouno ajoute que le FNDC ne s’est pas entretenu avec le médiateur de la Cédéao, l’ancien président béninois Boni Yayi, mais a reçu des garanties.
« C’est la Conférence des chefs d’État qui dépêche le médiateur en Guinée. Nous échangeons déjà régulièrement avec la Conférence des chefs d’État de la Cédéao où nous avons eu des entretiens au plus haut sommet. Ces entretiens sont suffisants et on a reçu des garanties que le médiateur va continuer à échanger avec les différents acteurs et avec la gente militaire en Guinée afin de trouver des solutions qui puissent permettre aux différents acteurs socio-politiques du pays de s’asseoir sur un cadre de dialogue afin que nous puissions discuter du contenu et de la durée de la transition, conformément à l’article 77 de la charte de la transition. »
Le 28 août 2022
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