Le RPG étant un parti agonisant, il mérite plutôt qu’on accélère sa mort politique au lieu de lui redonner un nouveau souffle de vie en relayant ses messages toxiques.
En effet, ceux qui n’ont pas été capables de sauver le pouvoir dont ils étaient détenteurs, ne peuvent le reprendre par des menaces stériles. En fait, l’une des particularités de la dictature, est de créer un mythe autour de ses tenanciers. C’est une façon de dominer la psychologie collective en faisant croire qu’ils sont puissants alors qu’ils ne le sont pas en réalité.
À quoi jouent les caciques de l’ancien régime ?
Partant du principe de redevabilité qui exige que toute gestion mérite contrôle et sanction (dans les deux sens), Apha Condé et ses collaborateurs ayant géré la chose publique, doivent en conséquence rendre des comptes.
Le cours des événements est de sorte que la situation de ni liberté ni prisonnier devient très agaçante pour le clan qui a perdu le pouvoir depuis le 5 septembre dernier. À cela s’ajoute
l’indifférence méprisante de l’opinion publique qui a tendance à les conjuguer au passé.
Alors, pour reprendre de l’existence sur la place publique, ils multiplient les actes de provocation pour espérer obtenir deux résultats possibles : se faire arrêter sans procédure légale pour
crier au règlement de comptes ou susciter de la tentation subversive pour créer un désordre général qui pourrait éventuellement favoriser leur retour au pouvoir.
Toujours est-il qu’ils se disent que dans un contexte fragile et incertain, l’erreur à ne pas commettre est de se résigner de son sort avec la peur d’agir.
Que doivent faire le CNRD et le gouvernement ?
Au lieu de tomber dans le piège de l’agitation d’un petit groupe d’individus en quête de repères et qui ne représentent plus rien aux yeux des Guinéens conscients et ambitieux, les autorités de transition doivent, à travers la justice, statuer sur le sort de tous ceux qui ont des comptes à rendre concernant les crimes de sang et les délits financiers.
Et pour cela, les rapports des organisations de défense des droits de l’homme et des organismes indépendants de lutte contre la corruption et la délinquance financière, les révélations de la presse d’investigation, peuvent servir de base pour constituer de solides dossiers d’inculpation.
Que les droits de chacun soient respectés tout le long des procédures (des enquêtes préliminaires aux procès). Cela devrait éviter de poser des actes extra judiciaires à l’encontre des concernés qui pourront en profiter pour se victimiser et manipuler les faibles esprits en leur faveur.
Aliou BAH
#MoDeL
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